La Samoa, aménageur de l’île de Nantes, dévoile la première promotion de son programme d’accompagnement dédié aux acteurs locaux de la mode responsable, durable et éthique.
Nantes et sa métropole veulent s’imposer comme une place forte de la mode éco-responsable en France. Des pointures y sont déjà installées. A l’image d’Eram, qui possède un pied sur l’ile de Nantes avec son tiers-lieu Sixième Sens, des chaussures N’Go qui renouvellent leur collaboration avec les handballeurs du H, ou bien encore de Faguo dont les fondateurs viennent de remporter le prix des entrepreneurs de l’année EY Ouest.
Francky Trichet : « Soutenir une filière en pleine mutation et porteuse de sens »
Derrière ces grandes marques, la filière du textile durable se structure, encouragée par les initiatives des collectivités et des institutionnels comme Nantes Saint-Nazaire développement ou la Samoa. Car on a tendance à l’oublier mais l’aménageur de l’ile de Nantes possède également un rôle de développeur économique des filières culturelles et créatives à l’échelle régionale. Et c’est dans ce cadre que la Samoa vient de dévoiler les noms des lauréats sélectionnés pour former la toute première promotion de son programme d’accompagnement baptisé « Mode responsable évolution ».
Cet incubateur s’adresse aux acteurs de l’écosystème « portant des projets de mode responsable, durable et éthique, avec une expérience de plus de trois ans ». Upcycling, matériaux biosourcés, fabrication locale… « ces projets dessinent les contours d’une mode plus respectueuse et plus éthique, en phase avec la dynamique Nantes, terre de réemploi » se félicite Francky Trichet, vice-président de Nantes métropole en charge de l’innovation.
Un programme inédit de 8 mois pour accompagner 7 structures
Le dispositif « Mode responsable évolution » est « inédit sur notre territoire ». Il repose sur un mélange de coaching personnalisé, de rencontres, de mise en réseau (sur le plan régional et national), d’échanges de bonnes pratiques et de mise en valeur dans le but d’aider « le développement commercial » des entreprises accompagnées et les collaborations intra-filière. Il « témoigne de notre engagement à soutenir une filière en pleine mutation, porteuse de sens et d’opportunités économiques durables », poursuit Francky Trichet.
Sept structures vont ainsi débuter cet accompagnement d’une durée de huit mois, pour renforcer leur stratégie commerciale et, par là même, améliorer la visibilité des savoir-faire régionaux.
Une marque de lingerie 100% fabriquée en France imaginée par Florence Vandersmissen, sans armature, confortable et féminine, facile à enfiler, notamment, après une opération et en situation de handicap.
Louise Barbin et Philippe Morvan conçoivent des chaussures de trail et de randonnées fabriquées en Europe. La semelle, une fois usée, peut être réparée chez le cordonnier.
Portée par Camille Brun-Jeckel et Roxanne Gheno, la société accompagne les entreprises pour transformer leurs textiles en fin de vie en produits utiles à ces mêmes organisations.
Romain Kyneng et Arnaud Balduc développent des lunettes combinant bois, acétate et polyamide fabriquées et assemblées dans leur atelier nantais.
Julia Bourlier, Julia Peresse, Mailys Cloarec et Julie Guérin ont développé un atelier coopératif d’artisanat textile en priorisant le réemploi, dans une démarche d’économie circulaire locale.
À Clisson, Sophie Blouin conçoit des vêtements chics pour les cyclistes à partir de matières naturelles. Ils sont tricotés et confectionnés en France.
Benoit Gourlet, Maxime Labat et Nathan Douillard réalisent des sacs à partir de matériaux de sport ou d’équipements sportifs en fin de vie.
Publié par Ouest France et Presse Océan le 30/09/2024 à 7h53